Tuesday, May 4, 2021

A Master's Hat, My Father's Crown...



Papa
- Claude Barzotti -

On parle souvent des mamas
On oublie parfois les papas
Venus du fond de l'Italie
De Pescara, de Napoli
Ils étaient bien souvent maçons
Devenus des mineurs de fond
Ils mettaient du coeur à l'ouvrage
Tout au bout de ce long voyage
On a grandi avec l'amour
Y avait jamais de mauvais jours
Les fins de mois étaient fragiles
Et c'était parfois difficile
Mais quand on a au fond du coeur
Des jardins parfumés de fleurs
Ils nous apportaient le soleil
Un nouveau pays de merveilles

Refrain :
Papa, Papa, Papa
Si tu n'avais pas été là
Dis-moi qu'aurais-je fait sans toi ?
Papa, Papa
Si tu n'avais pas été là
Qu'aurais-je fais de mes dix doigts ?

Les cheveux noirs devenus blancs
Avec la pluie, avec le temps
Ils n'ont pas perdu leur accent
Et leurs mains parlent encore vraiment
Elle est arrivée enfin l'heure
De n' plus se fatiguer le coeur
De se reposer en famille
Les papas ont les yeux qui brillent…
On n'a pas tous la même histoire
Non, mais ça y ressemble un peu
Qui n'a pas eu envie un soir
De dire "Papa, je suis heureux"
Je suis heureux, je te le dois
Je suis ici, c'est grâce à toi
J' trouve pas les mots pour dire merci
A toi et à Maman aussi…

Retour au refrain (1 fois)
Toi tu m'as donné la musique
Le coeur et l'âme romantique
Avec ces instants si magiques
De tes souvenirs nostalgiques
Papa, Papa, Papa
Et si un jour tu n'es plus là…
Comment vais-je vivre sans toi


Sunday, May 2, 2021

Baudelaire -Recueillement - Les Fleurs du Mal


Recueillement
- Charles Baudelaire -


Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.